Ce qui était encore récemment un foyer d’instabilité armée est aujourd’hui un champ d’espoir. À l’origine de cette métamorphose réside le projet agricole audacieux initié par le Réseau des Associations pour le Développement durable, RAD en sigle, avec le financement de la MONUSCO, dans le cadre de son programme de réduction de la violence communautaire.
Objectif visé, offir une alternative concrète à l’engagement armé, en intégrant d’anciens miliciens dans la chaîne agricole locale à travers la culture du maïs et du haricot et la mise en place d’une unité de transformation moderne.
Et comme résultats, aujourd’hui plus de 700 bénéficiaires directs, dont 50 % de femmes, engagés dans les activités agricoles notamment le défrichage, le semis, la récolte, le triage et la vente des produits transformés sur place, valorisés en farine, avec des points de vente ouverts à Marabo, à Komanda et à Bunia.
Ceci a aussi comme résultat la réduction drastique de l’insécurité sur l’axe Bunia-Marabo-Nyankunde et Komanda jadis en proie aux exactions des combattants FPIC devenus agriculteurs, motivés par les résultats concrets de leurs camarades.
À cela s’ajoute aussi la réouverture des écoles et le retour des populations déplacées, soutenus par les revenus générés.
Dans sa tournée administrative ce mardi 10 juin 2025, l’administrateur du territoire d’Irumu a personnellement visité plus de 5 hectares de champs de maïs et haricot entretenus par des ex-miliciens à Nyankunde. Un symbole fort de réinsertion réussie et d’appropriation communautaire.
Occasion adaptée pour l’ASBL RAD d’appeler à la pérennisation de cette dynamique, en élargissant ce modèle à d’autres zones vulnérables de l’Ituri étant donné que le développement inclusif est désormais le nouveau nom de la paix.
En clair, un champ de maïs peut devenir un bouclier contre le retour des armes et la preuve est à Nyankunde.
Rédaction.