Après cinq années d’inactivité, le comité de documentation et de suivi des violations des droits humains commises par les FARDC a été officiellement relancé. La cérémonie a eu lieu sous la présidence du Général Joseph Mugisa, commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, en présence de représentants de la MONUSCO, du Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme (BCNUDH), de l’auditorat militaire de Beni, de la société civile ainsi que d’agences humanitaires.Un engagement renouveléCette relance vise à renforcer la prévention et la réponse face aux abus, notamment dans les zones affectées par les conflits. Le comité mettra en œuvre des actions de sensibilisation à l’endroit des troupes, notamment sur les violences sexuelles et autres exactions, et veillera à lutter contre l’impunité des auteurs.Le général Mugisa a souligné l’importance de cette démarche, affirmant que « la participation active des FARDC dans ce mécanisme prouve leur volonté de respecter la dignité humaine et les droits fondamentaux des citoyens ».Une situation toujours préoccupante Les statistiques du BCNUDH illustrent l’ampleur des défis. En juillet 2025, pas moins de 535 violations et atteintes aux droits humains ont été recensées à travers le pays. Parmi elles, 234 ont été attribuées aux rebelles de l’AFC/M23, 70 aux militaires des FARDC, 48 aux agents de la Police nationale congolaise, et 38 aux combattants Wazalendo.87 % de ces abus ont été commis dans des zones en conflit, aggravant la vulnérabilité des populations civiles, souvent livrées à elles-mêmes.Vers une meilleure surveillance.Le comité relancé promet un monitoring régulier et une meilleure coordination entre les acteurs concernés. Il ambitionne de produire des rapports fiables, de faciliter les poursuites judiciaires contre les auteurs et de restaurer la confiance entre les forces de sécurité et les populations locales. Amos ALIMA Partager
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