Le procès de Roger Lumbala, ancien chef de guerre et homme politique congolais, s’est ouvert ce mercredi 12 novembre devant la Cour d’assises de Paris, en France. Il est poursuivi pour complicité présumée de crimes contre l’humanité commis entre juillet 2002 et décembre 2003, dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uélé, au nord-est de la République Démocratique du Congo (RDC).
À cette époque, Lumbala dirigeait le Rassemblement congolais pour la démocratie-National (RCD-N), un groupe armé actif durant la deuxième guerre du Congo. Il est accusé d’avoir facilité ou participé à des tortures, meurtres et autres exactions graves contre des civils.
Ce procès se tient en vertu du principe de compétence universelle, qui permet à un État de juger les auteurs présumés de crimes internationaux graves, même si les faits ont été commis hors de son territoire et que les victimes ne sont pas de nationalité locale.
Arrêté à Paris le 29 décembre 2020, Roger Lumbala, âgé de 67 ans, est détenu depuis janvier 2021 à la prison de la Santé.
Ce procès est perçu comme historique par de nombreuses victimes congolaises, et marque une avancée notable dans la lutte contre l’impunité des crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Amos ALIMA

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